L'illusion du progrès
Grâce au succès de L'homme qui plantait des arbres et du Fleuve aux grandes eaux, les plaidoyers de Frédéric Back pour les forêts et pour le fleuve Saint-Laurent sont aujourd'hui connus. Mais en tant que citoyen et artiste, il s'est engagé dans une multitude d'autres causes : la lutte contre l'élevage intensif, les pollutions urbaines et industrielles, la chasse sportive, les pesticides ou encore la surpêche. Ces « injustices », comme il les appelle, sont toutes liées : elles sont chacune le fruit d'une vision restreinte de la Nature. Nous ne faisons que prendre, sans jamais donner en retour. L'écologie contemporaine confirme à présent – comme l'avaient illustré de nombreux peuples dans le passé – qu'un échange mutuel avec notre terre est essentiel à un équilibre environnemental durable. Pourtant, l'homme moderne persiste à maintenir une relation à sens unique, de domination et d'exploitation du monde qui l'entoure.